l’histoire de la Game Gear

La Game Gear est une console de jeux vidéo portable en couleur élaborée par Sega. Sa conception a été pensée en vue de concurrencer la Game Boy de Nintendo. La Game Gear est arrivée sur le marché en 1990. Il est possible de la connecter à plusieurs consoles afin de créer un réseau multijoueur. Et cette connexion se fait via une prise. La Game Gear est capable de lire les cartouches de la Master System et peut capter les chaînes hertziennes analogiques à partir d’une TV Tuner.

Historique

Sega se porte bien en 1990. En effet, l’entreprise américano-japonaise fait partie des leaders du marché des consoles de salon, avec notamment la Sega Mega Drive qui est en train de s’imposer.

Mais la concurrence est rude, surtout avec Nintendo qui fait parler de lui en mettant sur le marché la Game Boy. Cet appareil est le roi des consoles portables, ce que Sega tente de changer en lançant la Game Gear.

Le principal atout de la machine est son écran couleur.

Données techniques

Sur le plan technique, il faut reconnaitre que la Game Gear est supérieure à la Game Boy, et même de la NES. En tout cas, la machine offre des graphiques plus attractifs. Son processeur est de type Z-80 et est cadencé à 3,58 Mhz. Quant à sa mémoire vive, elle s’élève à 16 Ko. Au niveau de l’écran, il s’agit d’un modèle LCD couleur bénéficiant d’un rétroéclairage et d’une résolution de 160X146. La Game Gear est capable d’afficher 32 couleurs sur 4096 et est à même de produire 3 voix sonores en stéréo. Le stockage des jeux est effectué sur des cartouches pouvant contenir jusqu’à 512 Ko. La machine est dotée d’un bouton start, de deux boutons de tir et un pad directionnel.

Les principaux jeux de la console

La ludothèque de la Game Gear comporte près de 240 titres. La console portable dispose d’un adaptateur pour les jeux de Master System. Dans cette ludothèque, on trouve plusieurs titres du Master System qui ont été convertis pour la circonstance, pour ceux n’ayant pas été convertis, il fallait se procurer l’adaptateur Master  Gear pour accéder à encore plus de jeux. Mickey Mouse Castle of Illusion, Super Monaco GP et Wonder Boy sont quelques-uns des jeux convertis pour la Game Gear. Concernant Super Monaco GP, sachez que ce jeu de F1 demeure le jeu de référence de la machine en matière de simulation sportive. Un second opus apparaitra même et sera parrainé par Ayrton Senna.

D’autres titres intéressants furent disponibles sur la Game Gear dont plusieurs variantes de Sonic et Streets of Rage, un jeu de baston très apprécié. Pour concurrencer Tetris présent sur Game Boy, Columns a été développé sur Game Gear et a connu un succès non négligeable du au fait que la console était souvent vendu avec ce jeu en Bundle.

Notez également qu’une version de Shinobi ainsi que sa suite a été éditée spécialement pour cette console portable (très bon opus soit dit en passant, reprenant le gameplay initial de Kensaiden de Master System, mais avec une difficulté revue à la baisse ainsi que des éléments de gameplay propres à Shinobi).

Quelques défauts notés

La Game Gear avait tout pour tenir tête à la Game Boy qui a très vite convaincu les amateurs de jeu vidéo. Toutefois, la console portable de Sega ne parviendra pas véritablement à faire de l’ombre à celle de Nintendo à cause principalement de quelques défauts majeurs qui ont été constatés.

Le premier est son prix. À l’époque, il coûtait 1290 F alors que la Game Boy était proposée à 990 F.

Le deuxième gros défaut est son poids et sa taille. Sur ce plan, il a été reproché le fait que la Game Gear soit trop lourde et volumineuse.

En plus de cela, son autonomie se limite seulement à 3 heures pendant que la Game Boy peut rester fonctionnelle pendant 30 heures, du fait de l’absence de rétroéclairage.

C’est un choix bien réfléchi de la part de Nintendo qui ne changera rien à ce niveau sur la Game Boy Advance. Tous ces défauts ont fait que la Game Gear n’a pas pu prendre le dessus sur la Game Boy en termes de vente.